Obama et Hollande sont tous deux des disciples du Keynisme.--Qu’est-ce que le Keynisme ? Il relève, au départ, d’un constat très simple :
1) L’Homme éprouve un infini besoin de jouissance et de confort.
2) La Nature recèle d’énormes ressources propres à servir ce besoin.
3) A partir de ces ressources, le Génie Humain n’en finit pas d’évoluer pour combler ces exigences--- On appelle cela le Progrès.
Keynes, il n’était pas le seul, s’est vite rendu compte que l’adossement de la monnaie à un bien matériel (Etalon or) bridait les énormes possibilités de croissances économiques, alors que la fabrication de monnaie virtuelle permettait d’amorcer la pompe de la consommation.
(Dupond reçoit de l’argent et acquiert une maison, Durand qui la construit touche un salaire et achète une voiture, Dubois qui la fabrique perçoit une paye et s’offre un frigo….etc.) C’est épatant !
Tellement chouette que, dans le principe, seul l’épuisement des ressources naturelles ou l’asthénie du génie humain (1) pourrait ralentir ou mettre un terme à la course folle de la croissance.
Comme ce n’est pas demain la veille, on comprend la soif de certains Politiques à exploiter ce fabuleux sirop, pour autant que leur conscience ne les conduise pas trop à se tracasser de la difficulté de ceux qui vivront dans les siècles à venir. En effet le premier défaut de ce principe est de procéder, sans vergogne, au pillage de la Planète. En ce sens François Hollande est à l’opposé des principes écolos, ce qui n’empêche pas les Verts de voter pour lui--Un exemple concret : Pour réduire l’exploitation des ressources, diminuer le rejet de CO2 et contenir le déficit commercial, il suffit d’augmenter le coût du carburant…(2) Or François Hollande, en bloquant le prix de l’essence fait exactement le contraire….et Cécile Duflot applaudit !
Fabriquer l’argent sans avoir à suer pour le produire (hélas, tel est le cas quand il résulte d’une richesse concrète) c’est le rêve des Banquiers et, aussi, le principe fondamental du Capitalisme à l’américaine. Car l’argent virtuel n’est plus seulement, comme autrefois, un simple moyen d’échange entre richesses, il devient un bien concret, productif d’intérêts qui viennent abonder sa masse, enrichissent les financiers, jusqu’à former des bulles qui restent invisibles, du moins jusqu’à leur éclatement. La Mondialisation permet aux Etats-Unis d’échanger des Dollars produits par la planche à billets de la FED contre des richesses bien réelles fabriquées par des Peuples trop contents de recevoir des salaires bas ou de misère. C’est une forme moderne d’esclavage par des Pays qui ne cessent, par ailleurs, de donner des leçons de morale.
(Le déficit commercial Américain est de l’ordre de 500 milliards de dollars par an).--Les Etats-Unis qui s’endettent (17 mille milliards) en Dollars ne prennent pas de risques puisqu’il leur suffit d’en fabriquer… Quoique…. la dette Américaine (déjà 110% du Pib) a-t-elle des limites ? Risque-t-elle d’exploser ?
Ceci étant, le Keynisme est une bonne chose à condition qu’il soit utilisé avec rigueur, dans un cadre de gestion saine (sans trop de distorsions avec l’économie réelle) et j’ose dire vertueuse.
Nonobstant, Obama et François Hollande sont partisans de la fuite en avant. Alors, il reste à la BCE de se calquer sur la FED afin de pratiquer, comme aux Etats-Unis, une relance basée sur la consommation et le déficit. Ceci, malgré les exemples de l’Espagne et de la Grèce, lesquelles, après reçu les biens faits d’une abondante manne (en décalage avec leur économie réelle) en sont réduites à la mendicité. Mais il paraît que les autres Pays Européens sont là pour payer à leurs places…Super ! A quand les Eurobonds ?
1) Dans ce contexte on comprend l’opiniâtreté des élites à faire avancer sans cesse et toujours plus les techniques et les sciences surtout celles propres à booster la consommation.
2) La voiture est un merveilleux instrument de liberté… utilisé à 50% en gaspillage…La cohorte des voitures à 5 places qui bouchonnent avec une seule personne à bord est un fait frappant et parfaitement visible de cette gabegie.