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billets d'une pensée ordinaire
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28 octobre 2010

La Peau de Chagrin

La France est prise dans les mors d’un étau :

D’un côté   son irrépressible  envie d’un Etat Providence, laquelle, devenue addiction, aboutit désormais à un besoin irréversible stimulé pas les exigences sociales de l’immigration et de la vieillesse.

De l’autre un vrai déficit de l’aptitude à tenir sa place dans la compétition économique internationale.

Pour preuve, d’une part le trou  chronique des comptes sociaux, de l’autre le déficit permanent de la balance commerciale nourrissant un chômage qui, à son tour, pèse sur les comptes sociaux.

Un temps la France s’est gargarisée de sa culture et de son  génie pour pallier les dégâts de son effritement industriel. Finis les soucis des troubles sociaux et des coûts salariaux. A  nous les bienfaits de l’intelligence et de la consommation.  Alors le  « Made in France » s’est réduit comme peau de chagrin.

Après les Charentaises,  après l’Automobile (Renault, symbole industriel Français, fabrique 80% de sa production à l’étranger), voici que peu à peu  l’externalisation se poursuit. Des TGV seront construits au Kazakhstan et des Airbus en Chine.

Cependant tout n’est pas négatif : la consommation reste élevée  induisant un nombre important d’emplois de services, la recherche, l’engineering, les bureaux d’études jouent encore dans la cour des grands. Les banquiers, les multinationales et les investisseurs se portent bien.  Il n’en est pas de même des classes moyennes inférieures et des employés  qui voient leur pouvoir d’achat régresser,  bon nombre passant du statut d’employés à intérimaires  et d‘intérim au chômage.

Nos  Politiques (de Droite comme de Gauche), au nom des principes sacrés de leur propre intérêt, Europe et Mondialisation,  feignent de confondre les causes et les effets : Par exemple, le problème des retraites est certes dû à l’allongement de la durée de vie,   mais aussi, et bien plus, au déficit de recettes engendré par le chômage  d’où un défaut de cotisants auquel s’ajoute le coût social. Par les mesures qui viennent d’être prises on s’attache évidemment surtout aux effets  plutôt qu’aux causes et la solution de Mme Aubry n’y déroge pas.

Tant qu’il est possible de compenser la partie des recettes manquantes par un recours à la dette, dans des conditions d’intérêt très avantageuses,  il n’y a pas de péril immédiat. L’éventuel report de cette créance sur les générations qui viennent ne touche  pas l’opinion publique d’autant que cette éventualité, relève pour eux de l’irréel

S’il advenait que la source d’abondance  venait à se tarir, il faudrait  alors compenser par la réduction drastique des déficits budgétaires et l’augmentation des impôts. Ce seraient alors  les classes moyennes et ouvrières qui seraient, encore une fois, les  plus durement touchées. Raison pour laquelle nos élites s’en soucient finalement assez peu.

A moins que… A moins que par un extraordinaire courage politique on introduise une part de protectionnisme plus ou moins déguisé  redonnant  aux produits fabriqués en France (1) une certaine priorité…..Mais cela,  les  «  Libéraux » avoués à Droite, déguisés à Gauche ne le permettront pas.

1)       Par exemple les récentes aides accordées aux constructeurs d’auto auraient été réservées à celles fabriquées en France avec un maximum de composants Français.

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