De Cool Cat à Cold Fish
Un grand malade optera toujours pour celui qui affirme pouvoir le guérir. Pourtant, même si ce médecin lui prodigue d’excellents soins, son échec sera ressenti par le patient comme une trahison. Le Docteur miracle « Obama » ne déroge pas à la règle et en subit le revers.
Car l’Amérique, comme la France est malade. Malade de ses propres structures mais aussi par les effets de causes extérieures difficiles à maitriser. Quoiqu’il en soit cela entraine la paupérisation de certaines couches sociales dont on maintient la tête hors de l’eau à coup d’allocations. Bien sûr on comprend que GM fasse fabriquer ses « Chevrolet » chez Daewoo en Corée tant il s’y trouve d’avantages en prix de revient, agréments sociaux et rentabilité. Mais le chômeur de Détroit l’a mauvaise, d’autant que, pour ce faire, GM a reçu d’énormes contributions de l’Etat Américain. La France, d’ailleurs, n’est pas en reste puisqu’elle a subventionné les voitures que Renault produit en Roumanie chez Dacia. Si cela convient à Wall Streets ou au palais Brongniart, si cela reste l’apogée d’un système supposé être le meilleur au monde, n’oublions pas de donner une médaille à tous ceux qui resteront sur le terrain.
Les choses étant ce qu’elles sont, il reste à leur faire comprendre qu’on ne fait pas d’omelettes sans casser les œufs, que les bonheurs futurs se fondent sur les souffrances présentes et que de toutes façons on ne peut pas faire autrement.
Il y a d’excellents spécialistes pour vendre cela. Monsieur Obama va, sans doute, s’y employer lui-même très bientôt.