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billets d'une pensée ordinaire
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12 novembre 2010

Egalité réelle......kesako?

Benoit Hamon, qui a une vision un peu  primaire et passéiste du Socialisme Français, a pondu un catalogue de bonnes intentions concernant la santé, les discriminations, le logement et l’éducation sous le titre « d’Egalité Réelle ».  Inutile de trop s’attarder sur ce slogan qui est vide de sens, sauf à induire l’idée qu’il s’oppose à une  Egalité virtuelle.  Même dans son signifiant le plus profond,  tel que la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en Dignité et en Droits »   L’Egalité est  un concept tangible qui se suffit à lui-même  excluant, sous peine d’absurde,   tout polysémisme.

Il eut été plus clair de dire que le parti Socialiste propose une série de mesures visant à réduire certaines inégalités.  Inégalités ou injustices ?  Mais qui a dit Justice ? Sans aller jusqu’à affirmer que « la Justice n’est que l’intérêt du plus fort » il me semble que le mot équité serait  plus conforme.

 Peut-être  M. Hamon pourrait-il, avant de le combattre,  relire John Rawls  qui dit : « La Justice est la première vertu des institutions sociales comme la Vérité est celle des systèmes de pensées » ……  « Une action peut être considérée comme « bonne » si, et seulement si, elle permet d'accroitre  le plus grand bonheur pour le plus grand nombre »

 

Voilà la vraie question : Les mesures Hamon-Aubry seraient-elles,  dans la situation actuelle de la France par rapport au contexte Européen et Mondial, de nature à accroitre le plus grand bonheur pour le plus grand nombre ? Le « remake »  étendu  de l’esprit des 35 heures est-il encore  jouable  aujourd’hui ?

 

Pour autant on comprend bien  que  l’objet de la manœuvre est essentiellement politique : tailler un costar que DSK aurait du mal à endosser et complaire aux millions d’électeurs que le libéralisme sauvage laisse dans le fossé.

 

Il n’empêche que les problèmes économiques sont là et que l’idéale question du partage des richesses dans l’égalité ne se pose guère avant qu’une croissance significative ne soit revenue. Pour le moment la question serait  plutôt de savoir si  on  doit-on préférer  à l’inégalité dans la richesse de  certains, l’égalité dans la pauvreté pour tous. L’avenir dira si le jeu politique que mène Martine Aubry aura servi les intérêts du parti Socialiste, ou bien si les  Français auraient préféré  le camp de ceux qui pensent,  à gauche, que mieux vaut créer les richesses avant que de les partager.

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