Justice: présumée coupable.
Justice : présumée coupable.
La présomption d'innocence est le principe selon lequel toute personne qui se voit reprocher une infraction est réputée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été légalement et définitivement établie.
Ce principe reste cependant théorique, puisque dans la réalité, l’assignation d’un prévenu repose, précisément, sur la présomption de sa culpabilité.
C’est donc un présumé coupable que les assignataires présentent devant les juges lesquels sont bien les seuls à le considérer, avant verdict, comme présumé innocent.
Or, il peut se passer des mois, voire des années, entre le moment où la personne est mise en cause et celui où elle passe en jugement. Le prévenu est alors à la fois théoriquement présumé innocent et réellement présumé coupable. Ce système, qui porte en lui le vers de l’illogisme, pouvait encore tant bien que mal fonctionner tant que la justice gardait la main sur sa propre incohérence, elle-même dûment verrouillée par le secret de l’instruction. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et pour peu que l’affaire ait un aspect politique ou scandaleux elle s’étale dans tous les médias et sur la place publique. Mieux, les journalistes sont souvent en capacité d’instruire l’affaire bien avant que la lourde machine judiciaire n’ait eue le temps de s’ébranler.
--Affaire Woerth : Ce sont les médias qui révèlent un certain nombre de faits troublants conduisant, aux yeux de l’opinion publique, à une présomption de la culpabilité de M. Woerth alors que la justice en est encore au stade de l’enquête.
--Affaire Karachi : C’est un avocat, Maître Olivier Morice, qui instruit, dans de nombreux médias, cette affaire, allant (voir interview d’Audrey Pulvar) jusqu’à affirmer qu’il dispose de preuves induisant la présomption de culpabilité de personnalités politiques très haut placées. Saisissant pour preuve ce oui dire c’est Marine Le Pen qui dénonce, le scandale de comptes au Luxembourg, (prurit Européen), qui « ont ( ?) » servi à alimenter des comptes de campagne.
Ce ne sont là que des exemples d’actualité, la presse fait son travail et les avocats aussi, mais la justice est à la traine. Alors on ne peut nier que le bafouement, (parfois par la justice elle-même), du soi-disant principe d’innocence est un acte excessivement grave qui crée un climat délétère dans la Nation. Il est arrivé que ceux qui en sont victimes le paient de leur vie.
La responsabilité en incombe à la justice Française qui n’a pas suivi l’évolution de la société. Elle a perdu la main………et les pédales !