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billets d'une pensée ordinaire
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4 mars 2011

C'est parti.....

 

Pendant que Nicolas  Sarkozy découvre les chemins de Compostelle, Martine Aubry sort un bouquin : « Pour changer de civilisation ».  Dans une courte introduction elle fait une analyse pointue de l’évolution du Monde que,  j’ai bien appréciée.

Mais quand elle dit «  Je sais possible de démentir…. »  Je crie halte au feu !  Pourquoi donc, après avoir justement affirmé que le Monde  change, retombe-t-elle dans les vieux  travers   Politiques qui consistent à prendre les Peuples pour des jambons ? Passons sur les truismes… .  «  Siècle des Lumières, Jean Jaurès….» Comment une Femme de cette envergure, Enarque, quasi postulante à la Présidence de la République peut-elle nous balancer du « Je sais » aussi effrontément  sans faire sursauter l’électeur ?  «  Les Français sont des veaux » disait De Gaulle. Il  faut croire que justement rien n’a changé, quand  c’est pile poil  sur le thème du changement qu’elle s’adresse au Peuple comme au temps de Jules Guesde.  Curieuse maïeutique.

Pour ceux qui n’ont, comme moi, de savoir que celui d’apprécier la saucisse, tant soit peu de réflexion nous amène cependant  à faire la différence entre le « savoir qui relève de la  croyance » dont l’essentiel ne repose pas sur une opinion fondée et le « savoir » de la connaissance rationnelle » tel qu’il est dit par Bachelard   et dont Kant fixe les limites dans l’expérience et son univers des phénomènes étudiés par la science.

Madame Aubry sait tout cela et si elle dit « Je sais » au lieu de  «  je crois possible…» c’est parce qu’elle  pense qu’une affirmation même suspecte a un meilleur impact sur le grand Public.

C’est d’autant plus désolant que plus loin elle vante « Le laboratoire des Idées appelant à une contribution créative plus de cinquante  chercheurs et intellectuels français ou étrangers »  Un peu moins d’intellos et un peu plus de rigueur intellectuelle serait de bon aloi.

Elle parle aussi d’une Démocratie plus exigeante qui prépare une nouvelle République tout en recommandant une totale indépendance de la justice. Je ne sais pas si, comme elle le dit, le pouvoir humilie ou ligote l’autorité judiciaire, m        ais, de mon point de vue, il y a incompatibilité entre une vraie démocratie et un pouvoir judiciaire exempt de rendre des comptes au peuple. Comment peut-on imaginer que ceux qui exercent le plus puissant  des pouvoirs, celui d’enfermer, de déshonorer, de ruiner des vies ne devraient,  quand ils font les plus terribles erreurs, ne rendre des comptes qu’à eux-mêmes ? Bien sûr que non :

Dans une vraie démocratie les magistrats de l’affaire Outreau auraient dû, par le peuple, rendre des comptes au peuple. Etrange conception corporatiste par ceux qui précisément prônent la justice.

 

Dans un autre paragraphe Mme Aubry dit des choses que j’approuve totalement : «  La France a besoin de remettre sa puissance publique au service de l’industrie, d’adopter pour l’Etat un mode d’action plus prévoyant que réparateur….. » C’est certain, certain et urgent.

 

Il y a de bonnes choses dans cette esquisse de programme qui reste cependant très  en dessous des besoins pressants de cette République :

Rééquilibrage social et compétitivité internationale.

 

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