Merkel: la Dame d'acier...
Sous l’effet de la contrainte d’un matériau, il y a d'abord déformation élastique, parfois déformation plastique et enfin rupture. L’acier est rigide, sa résistance est grande mais sa rupture est soudaine. La contrainte c’est le Marché, le matériau c’est l’Europe, l’acier c’est l’Allemagne.
L’Europe est comme une famille, si un membre a la grippe tout le Monde tombe malade…Y compris l’Allemagne qui est solide, certes, mais grâce à ses exportations dont le volume est pour trois quart en Euroland. Crise en Europe égalera récession en Allemagne.
Sur un bateau, quel que soient les dégâts de l’eau, il faut, en priorité, éteindre le feu.
Le seul pompier plausible c’est la BCE, elle dispose de gros moyens : En abondant des liquidités pour mille ou deux mille milliards d’Euros elle calmerait le foyer. Bien entendu, il faudrait aussi prendre les grandes mesures qui s’imposent pour mettre l’escadre Europe en état de naviguer.
Mais les Pays Germaniques ne veulent pas cela au prétexte d’un (réel) risque d’inflation et de soi-disant précédents historiques…
Soyons sérieux, les vrais raisons sont de deux ordres :
1) Leurs retraites en fonds de pensions.
2) Une possible perte de biens financiers suite à une baisse de l’Euro.
Alors on rafistole en gagnant du temps… Nième rencontre de la dernière chance… Les bricolages successifs n’en finissent pas… «Encore cinquante centimes et j’commence le travail » Ce vieux truc de bateleur finira par lasser et leur fameux FESF est à son tour menacé.
Non ! Nous ne sommes pas heureux d’être dans un système Européen qui ressemble à un marécage où on s’est enlisé, mais c’est comme ça. Faire patiner les roues ne sert qu’à nous embourber davantage et faute d’un puissant tracteur pour nous en sortir c’est la mécanique sociale qui risque de trinquer.
Il n’est plus temps de tergiverser, de faire croire que l’annonce d’un nouveau traité va donner le change, plus on tarde plus on risque… Madame Merkel, s’il vous plait…