Comme en 40...
Les intérêts de ceux qui se font élire sont distincts de ceux de la Nation. Le Peuple vote pour celui qui prétend lui apporter guérison plutôt que tel qui veut l’opérer. C’est un des graves inconvénients de la Démocratie.
La Démocratie ne vaut que par les Peuples qui sont forts et intelligents. (1) Pour les autres elle peut conduire à la catastrophe.
Ainsi fut-il en 1940. Les dirigeants élus ont fait croire aux Français qu’il suffisait de haïr la guerre pour l’éviter. Cela a conduit au désastre et au pire déshonneur du drame de la shoah.
Les temps ne sont plus les mêmes mais toutes proportions gardées, les Français sont au point de commettre la même erreur : le Peuple est prêt à croire qu’il suffit de nier être engagé dans une guerre économique, européenne et mondiale, pour songer, comme en 40, qu’il est plus agréable de prendre des congés payés plutôt que de fabriquer des canons.
Personne ne nie cela, pourvu que le douillet et trompeur confort apporté par la dette, ainsi que le brouhaha des élections ne nous rendent pas sourds aux fracas sociaux subis par les Grecs, les Espagnols ou les Portugais... Sourds et aveugles !
Fantaisie disent les candidats : 22% de chômage comme en Espagne ? Mise sous tutelle comme en Grèce ou en Italie ? Impossible Mossieur !
Impossible disaient-ils aussi en 1940 : « Nous gagnerons car nous sommes les plus forts »
(1) « Quand les Peuples seront intelligents, alors, seulement, ils seront souverains » Hugo