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billets d'une pensée ordinaire
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30 janvier 2012

TVA: les Patrons joueront-ils le jeu France

A mon sens, en ces périodes de chômage, l’intérêt  des travailleurs fait prime sur toute  autre considération, même sur  celle d’un parti  ou d’un candidat à la  Présidence.

L’approbation ou la critique de telle ou telle  mesure ne devrait tenir compte qu’un d’un seul objectif : son  impact possible sur l’emploi.

 En théorie, je dis bien en théorie, l’augmentation de la TVA telle qu’elle est conçue, c’est-à-dire accompagnée  d’une baisse sur le coût du travail, devrait aller dans la bonne direction.

 Je prends pour exemple une Renault  Clio dont l’une est produite en France et l’autre à Bursa en Turquie.

Actuellement, le prix de vente ne tient pas compte du lieu où la voiture est assemblée : il est identique.

Admettons (hypothèse d’école) que ce prix subisse un surcoût TVA de 200 euros.

La voiture produite en France ne devrait pas supporter d’augmentation puisque la diminution des charges est censée compenser le surcoût de TVA.  D’où constante du pouvoir d’achat pour l’acquéreur.  Par contre celle produite en Turquie aurait l’impact du surplus de taxe.  C’est une juste, mais encore bien faible compensation envers une production Turque déloyale : Quand  la moyenne des heures de travail hebdomadaire en Europe est de 41.5, celle de la Turquie est de 53.6 !

Hélas,  il est probable que, quelle que soit la provenance,  le prix subira la hausse ce qui, derechef,   permettra à Renault d’investir le surplus de  bénéfice en Turquie ou ailleurs. 

 Si l’effet TVA sur l’importation est  bénéfique en théorie, il n’est donc pas  certain que ça marche en France :

1)      Encore faudrait-il que le patron de Renault, M. Ghosn, (1) obsédé par son ambition Mondiale joue le jeu et ne profite pas de cet avantage pour le réinvestir à Bursa !  (Mais qu’attend M. Sarkozy qui détient encore 15% des actions  pour lui rappeler qu’une reprise en main est toujours possible)

2)      Encore faudrait-il aussi  que les syndicats perçoivent l’intérêt de cette mesure et veille  à en contrôler l’application plutôt que la combattre bêtement. 

 Car une grande partie du problème Français est là : tout avantage donné au bénéfice de l’intérêt général est immédiatement capté par des considérations politiques ou des  profits particuliers.

Là est Le vrai talon d’Achille de cette mesure qui risque de foirer comme bien d’autres, celle des restaurateurs  par exemple.

Quand les Syndicats perdent de vue  les véritables intérêts des travailleurs et les Patrons ceux de la France,  «Y a comme un défaut »

 

(1)      Carlos Ghosn en tant que symbole : il fait école chez PSA.

 

 

 

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