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billets d'une pensée ordinaire
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20 mars 2012

Monsieur Badinter, que de mal vous me faites...

Je veux ici, exprimer simplement,  la douleur que je ressens, à la pensée que puissent vivre encore  longtemps les tueurs d’agneaux innocents.

Monsieur Badinter,  je ne comprends pas ! Vous dites que cette chose meurtrière (pas même un animal)  est un être humain. Moi,  je ne vois là qu’une machine tueuse, programmée à l’atrocité, dont le pistolet 11/43 n’est  qu’une pièce rapportée.

Là où  vous voyez un humain, je vois un Léviathan dénué de la seule chose qui fait  que l’homme est autre chose que deux pieds deux jambes et un cerveau : le respect de la vie et l’amour du prochain.

Non ! Monsieur Badinter,  je ne vous reconnais pas le droit de dire que cette merde doit être considérée et traitée comme mon égal :  cette injure  me touche au cœur.

 «La République doit continuer à vivre malgré cela» a dit, aussitôt, le Maire de Toulouse. Qu’il se rassure : bien des petites filles mourront quand sa République vivra.  Alors pourquoi cette hâte ? Pourquoi cette peur ?

La Société ne peut accepter la définition Rousseauiste de l’Homme : «Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fait l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions.»  Même en faisant abstraction de Dieu, voici l’Homme «Intelligent et libre » par sa propre conscience. Mais le bon Démocrate dit aussitôt : Cela ne peut être : des milliers, des millions d’électrons intelligents et libres,  maîtres d’orthopraxie, non, cela ne va pas !   

Alors la République prend les choses en main et voici l’homme délesté  du poids de sa conscience pourvu qu’il obéisse aux Lois. Quoiqu’il en soit, si cette Société d’énuques ne fonctionne pas si mal pourvu qu’elle reste dans  les rails  du droit,  elle frôle les glissières de sécurité  quand elle remplace la valeur sacrée de  la vie par une minute de silence.

Je ne nie pas, l’apport économique du criminel dans les systèmes capitalistes modernes, je comprends que tous ceux qui en vivent, souvent très bien, veuillent utiliser au mieux et le plus longtemps possible l’énorme potentiel offert par la barbarie…  Que ferait la télé sans les scènes d’horreurs ?

  Nonobstant, je suis pour la peine de mort parce que, dans son principe(1),  elle refuse à l’Abominable  le Droit au titre d’Être Humain.

 

1)        Sans suivi d’exécution.

 

 

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