La bêtise c'est comme les patates
La bêtise c’est comme les patates : ça se cultive. On appelle jardiniers ceux qui cultivent les patates, et professeurs ceux qui cultivent la bêtise. Quand la bêtise atteint des sommets on parle de connerie.
Il est des champs plus propices à la culture de l’ânerie tel le blog de «Superno». Le blog de ceux qui se prévalent du Grec ancien pour fustiger le travail en citant Boris Vian dans le texte : «Le travail est probablement ce qu'il y a sur cette terre de plus bas et de plus ignoble. Il n'est pas possible de regarder un travailleur sans maudire ce qui a fait que cet homme travaille, alors qu'il pourrait nager, dormir dans l'herbe ou simplement lire ou faire l'amour avec sa femme».
Bien que sous doué en éristique je m’élève ici contre trop d’ineptie.
1) Prétendre que faire l’amour avec sa femme relève de la sinécure, procède de la sottise ou de l’imposture : c’est au contraire un sacré boulot et tous ceux qui l’ont fait avec la mienne peuvent en témoigner.
2) Citer ce texte de Vian comme fait acquis découle d’une anamorphose cérébrale qui déforme la pensée de l’auteur. En effet le mot «probablement» induit une notion d’incertitude qui sème le doute sur la valeur du propos.
Mais Boris Vian, lui, n’était pas bête et toute la subtilité du lecteur consiste à subodorer l’ironie de ce «probablement»