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billets d'une pensée ordinaire
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15 mai 2012

Socialisme et Religion....

  «Le même raisonnement dresse Nietzche devant le Socialisme et toutes les formes d’Humanitarisme.  Le Socialisme n’est qu’un Christianisme dégénéré….Aussi bien l’égalité des âmes  devant Dieu, amène, Dieu étant mort à l’égalité tout court»   (Camus).

 Ici, le mot «Dégénéré »,  ne doit pas être pris dans son sens  péjoratif : comparer le Socialisme au Christianisme, dans ce qu’il porte de valeurs morales et humanistes, n’est en rien dévalorisant.  Mais, «Dieu étant mort » il a perdu ce caractère Sacré, ce  «Demiurge» source  de toutes choses.   De là à dire que le Socialisme est une Religion qui ne croit pas en Dieu….

En ce qui me concerne, cela ouvre les yeux sur cette conception de la laïcité en tant que compérage  avec les Religions.

Voir le Socialisme en tant que Religion permet-il de comprendre l’énigme qu’il pose ?  Je veux parler de cette fascination qui, au-delà des faits, au-delà des raisons,  donne toujours priorité  à la Croyance dans la Vérité du Parti.

 Après tout, notre connaissance du Monde n’est qu’une affaire de Croyance  où la réalité de la Science  ne fait que mettre le curseur sur un plus haut degré de probabilité.

 Mais le Socialisme est soumis aux  dérives qui guettent toutes les Religions : le sectarisme. On entend, ici et là, des thuriféraires  fustiger ceux qui critiquent leur «Eglise».  Le reproche est perçu comme un blâme et le blâme comme un blasphème. Persuadés de détenir les clefs de la Morale, ils s’en imaginent les gardiens et s’en arrogent aussi le droit  d’exclusivité.

 Ce matin, sur France 2, Jean Pierre Bel  m’en donne la preuve : interrogé, par le journaliste, sur l’opportunité de nommer Jean Marc Ayrault Premier Ministre (du fait d’une précédente condamnation de celui-ci en 1997)  le Président du Sénat lui adresse aussitôt  une menace voilée : «On n’a pas le droit d’en parler» (1).  ----On retrouve là, bien que de  bonne foi, ce  réflexe de clan, typique d’«Eglise» que j’évoque plus haut.

 L’autre jour,  dans une émission rétrospective, une de ces  émissions bobo, mais néanmoins charmantes,  de Catherine Ceylac, François Hollande  en vint à expliquer, qu’en Politique, la Foi de combattre pour une noble cause, justifiait de supporter toutes les attaques, de se sacrifier, pourvu que l’on tienne, contre vents et marées,  sa ligne de conduite….

 Le  Sacrifice n’est-il pas  au  cœur même de la doctrine du Christ?

 

 

1)        Evoquer de nouveau la condamnation de M. Ayrault est un délit, souligne son avocat, Me Jean-Pierre Mignard, s'appuyant sur des textes de loi. Mais l'article 10 de la Convention européenne des Droits de l'Homme "crée le droit pour les journalistes d'informer et pour le public de recevoir des informations", rappelle Me Yves Baudelot, spécialiste notamment du droit de la presse. Même si son deuxième alinéa prévoit des exceptions à ce droit, susceptibles d'inclure la réhabilitation, "à partir du moment où l'intéressé a fait état de cette condamnation, je pense qu'on peut en parler", selon Me Baudelot. "C'est un fait d'histoire qu'on ne peut pas occulter. D'ailleurs l'intéressé en parle, l'opposition en parle, les journaux qui disent qu'on ne peut pas en parler en parlent quand même..." Pour l'avocat, "tout est affaire de présentation" : "Un article faisant référence au fait lui-même et aux discussions auxquelles il donne lieu, ne serait pas en infraction, je pense". 

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