Bordel! Mais qui commande ici?
Bordel ! Mais qui commande ici ?
L’ère de la sophistication est advenue. La politique n’y échappe pas et les systèmes Démocratiques deviennent de plus en plus complexes. A tel point que même les spécialistes ont du mal à s’y retrouver. L’homme de la rue n’y comprend que pouic. Il reçoit, de toutes parts, des messages d’autant moins clairs qu’ils sont de plus en plus nombreux. Son vote ou son manifeste relève bien plus de la subjectivité que d’une appréciation raisonnée. Pourquoi se fatiguer puisque tant de gens se proposent pour penser à sa place?
Jean-Claude Mailly vient d’exhorter le gouvernement à ne pas parier sur un affrontement avec les syndicats. "Ce ne serait pas responsable dans une démocratie qu'un gouvernement parie sur un affrontement avec les risques que ça peut comporter".
D’où ma question « Mais qui commande ici ? »
D’abord, en principe, les élus : Le Président de la République et le Gouvernement (exécutif)
Le Parlement (législatif)
Mais aussi la Justice (indépendante) qui a la faculté de coercition physique sur l’individu. Or ce pouvoir extrême est dévolu à des gens qui sont cooptés par examens ou concours, dont l’ intérêt, au sens le plus trivial du terme, est qu’il y ait une masse suffisante de crimes et de délits pour les faire vivre.
Mais aussi le pouvoir médiatique, de plus en plus prégnant, qui forge l’opinion. La liberté de la presse est la pierre angulaire de la Démocratie. Or la liberté, la vraie, ne saurait être contrainte. La responsabilité en tant que contrainte ne saurait donc s’appliquer aux journalistes. Seule l’éthique ou la conscience bornent des limites. En théorie leur pouvoir est tel qu’ils peuvent, pousser quelqu’un au suicide sans d’autre risque qu’un procès en diffamation.
Mais aussi le pouvoir des syndicats et de la rue. M. Mailly nous le dit en clair : le principe Démocratique exige que les Elus (gouvernement et parlement) s’effacent plutôt que de s’affronter avec des mouvements de grèves et de rues. Il a raison, car dans le passé nombre d’exemples montrent que les institutions ont plié devant les forces d’opposition et la poussée sociale contestataire.
Bordel ! Mais qui commande ici ?
Et bien un peu tout le monde et c’est un des principes auxquels le peuple est attaché.
Le peuple mais pas les grands esprits. Sans remonter à Socrate, Platon, ou même Aristote on trouve parmi les critiques de ce système Voltaire lui-même : « Quand le peuple se mêle de raisonner, tout est perdu » Nietzche, quant à lui est sévère : « Démocratie: Tyrannie de la majorité, uniformisation des opinions, haine de l’inégale beauté, illusion que le nombre fait la force » Mais, moi ce que j’en dis….chacun est libre de lui préférer les pensées de nos élites politiques